Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la condition humaine


Un spectacle de théâtre burlesque, produit par
le Théâtre Loyal du Trac

2011 / l'équipe se retrouve

Après « Est-ce qu’on ne pourrait pas s’aimer un peu ? », le TLT reprend ses cliques et ses claques pour bricoler un nouveau conte philomélancolique qui passe à la moulinette l’inéluctabilité de la vie. Sandrine Hooge vient du cirque, Serge Bodart de la musique et Eric De Staercke du théâtre, sans concession ils mélangent leurs univers et leurs écritures pour accoucher d’un nouveau spectacle où les corps, les notes et les mots se mélangent sans compter. Ici tous les coups sont permis pour exprimer… les gênes et les peurs ; le corps parle plus que les bouches qui se tordent, la musique mime et les yeux chantent. Peu importe le style pourvu qu’il y ait l’ivresse.

Reconnu par les Tournées Arts et Vie

Note d'intention

"Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la condition humaine" est une réflexion burlesque et totalement ludique sur l’éphémère précarité de la vie. Si la chair n’est pas immortelle, les sentiments le sont-ils ? Que deviendrons-nous à la fin ? Faut-il attendre la fin ? N’y a-t-il aucune autre sortie que celle banale et vulgaire de la mort ? Et s’il existait un autre chemin, une sortie de secours ? C’est ce que le TLT a projeté d’explorer, et de découvrir…






Distribution

De et avec Sandrine Hooge, Serge Bodart et Eric De Staercke
Musique : Serge Bodart
Décor, costumes, accessoires et régie de plateau : Thu-Van Nguyen
Création des éclairages et régie générale : Luc Jouniaux
Maquillages et coiffures : Serge Bellot
Photo : Mouche
Diffusion : Sébastien Schmit
Avec le clin d’œil de Jaco Van Dormael
La mise en scène est collective.

Le pianiste et le clown



MORT : Ca y est; je suis mort; j’ai fait le grand saut; je suis mort et je suis parti sans musique. 

CLOWN : Et qu’est-ce que t’aurais voulu comme musique s’il te plait ? Une Bossa Nova ?

MORT : Non, non, je suis classique, moi, un Requiem, c’est bien un Requiem.

CLOWN : Oh, Monsieur, un Requiem, c’est bien ça un Requiem; et il est où ce Requiem, s’il te plait ?

MORT : Je ne l’ai jamais écrit; je suis superstitieux, j’ai toujours pensé qu’une fois terminé je partirais tout de suite après.

CLOWN : Oh, ça c’est intelligent ça; ça cogite la dedans ! Je pars avec mon Requiem mais je ne l’écris pas sinon je meurs; ça c’est intelligent; et maintenant je suis mort et je n’ai pas de musique; et sans musique tu ne pars pas, c’est ça ?

MORT : Partir sans musique c’est un peu plat…

CLOWN : Ca c’est bien les musicos…Bon, ben je vais te l’écrire ce Requiem, comme ça tu t’en vas, hop, point final.
Mais attention, un Requiem, c’est … ça doit…ce sera un Requiem qui… avec un air de …Requiem…Ca commence comme ça…puis comme ça…

Extrait du spectacle

Un métronome posé sur un piano

Clac, clac, clac… 

Edgar (tout en jouant) : C’est chiant, hein ? La rigueur, c’est chiant ! Mais c’est mon exigence à moi ! C’est mon petit coin de rigorisme à moi. L’austérité avec un brin de sévérité, contrairement à ce que d’aucuns pensent, aèrent l’esprit. La mesure battue avec une exactitude inflexible contribue au perfectionnisme de ma créativité ! Mais c’est chiant ! C’est précis, c’est intransigeant mais c’est chiant ! Le respect inexorable de la droiture de la mesure permet à mon esprit de vagabonder et de s’échapper. 

Mon âme est soudain happée par une muse polissonne qui m’inspire des chants nouveaux que mes doigts explorent avec la curiosité d’un Livingstone ou d’un Magellan… Mon cœur s’envole car il a confié ses battements à un gardien métronomique sûr et impitoyable… Mais c’est chiant.

Extrait du spectacle